Lieux à découvrir

Découvrez les trésors cachés de la ville de Nantes

Découvrez les trésors cachés de la ville de Nantes

Nantes, située dans l’ouest de la France, est une ville riche en histoire et en culture. Bien qu’elle soit principalement connue pour son célèbre château et son quartier historique, il y a de nombreux autres trésors cachés à découvrir dans cette ville fascinante.

Berges de la ville de Nantes

Pinon-D

L’île de Nantes

 
 

 

 

L’île de Nantes est un site fascinant à découvrir pour les visiteurs de Nantes. Autrefois une zone industrielle en déclin, l’île a été transformée en un centre culturel animé avec des installations artistiques contemporaines telles que les Machines de l’île et les Jardins de l’Hôtel de ville.

Les Machines de l’île sont une série d’installations artistiques monumentales, inspirées de l’univers de Jules Verne. Parmi les plus impressionnantes, on peut citer le Grand Éléphant, une créature gigantesque en métal qui se déplace lentement sur l’île en transportant des visiteurs sur son dos. Il y a également le Carrousel des Mondes Marins, un manège à grande échelle qui permet aux visiteurs de monter à bord de créatures sous-marines fantastiques.

Les Jardins de l’Hôtel de ville, quant à eux, sont un jardin botanique urbain impressionnant, conçu comme une série de jardins thématiques qui mettent en valeur les plantes du monde entier. Les visiteurs peuvent découvrir une grande variété de plantes exotiques, de fontaines et de sculptures dans un cadre paisible et verdoyant.

Le Musée d’arts de Nantes

Le Musée d’arts de Nantes est un autre site incontournable à découvrir lors d’une visite à Nantes. Fondé en 1801, le musée abrite une impressionnante collection d’art allant de la Renaissance à l’art contemporain.

Les visiteurs peuvent découvrir des œuvres d’artistes célèbres tels que Monet, Courbet et Rodin, ainsi que des œuvres d’artistes locaux moins connus. Les collections permanentes sont réparties sur plusieurs étages et offrent une variété de styles et de techniques artistiques, y compris la sculpture, la peinture et la photographie.

© Musée des Arts de nantes

© Musée des Arts de nantes

La Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul

© Wikipedia

Enfin, la Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul est un exemple impressionnant d’architecture gothique à découvrir à Nantes. La cathédrale est un monument religieux imposant qui date du XVème siècle. Les visiteurs peuvent découvrir une grande variété d’éléments architecturaux intéressants, y compris des sculptures en pierre, des vitraux colorés et des arcs en ogive.

En résumé, Nantes est une ville qui offre de nombreux trésors cachés à découvrir. L’île de Nantes, le Musée d’arts de Nantes et la Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul sont trois sites incontournables à explorer lors d’une visite à Nantes. En dehors de ses lieux touristiques les plus populaires, les visiteurs peuvent découvrir de nouveaux endroits passionnants à explorer lors de leur prochaine visite dans cette ville historique de l’ouest de la France.

Pour vous convaincre d’aller visiter cette ville et sa région Loire-Atlantique : voici une vidéo de présentation de la ville. 

Albi, le centre épiscopal, vu en rouge

Albi, le centre épiscopal, vu en rouge

Le centre ville d’Albi est constitué d’une cité épiscopale, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les bâtiments sont construits avec des briques et de la terre cuite, ocre, rouge et rose qui font son identité et son charme. C’est sur les rives de la Vallée du Tarn qu’était prélevée l’argile rouge, abondante et surtout moins chère que la pierre, à la fin du XIIème siècle. Cela servait à produire de la brique en grande quantité. C’est donc d’un hasard de fortune que cette ville développa un certain charme.

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Ville d'Albi

Sur cette photo nous pouvons voir les maisons en terre cuite, dans les différents tons : rosés, orangés, beiges… © J. Poyo

Cet ensemble majestueux, voulu par un évêque

Albi Vue aérienne d'Albi

On voit le Tarn qui circule en tortillard dans la ville d’Albi et la cathédrale ainsi que le Palais qui se démarquent largement. © Office du tourisme d’Albi, Vue générale d’Albi, 2011

Cet ensemble majestueux est né au lendemain de la croisade des albigeois. L’évêque de l’époque, Bernard de Castanet, était également vice-inquisiteur du roi. Il a l’idée de faire de cette cité une démonstration de la puissance de l’Eglise. Il s’autoproclame seigneur d’Albi et il fait construire une cité intra muros. Le quartier pittoresque de Castelnau naît ainsi au XIIème siècle. Les bâtiments les plus frappants par leur volume et leur architecture sont le Palais de la Berbie, semblable à un château fort, et la cathédrale Sainte-Cécile. L’évêque cherche ainsi à montrer la puissance catholique. 

Le quartier historique de la cité, à visiter inlassablement

Le quartier de Castelviel est le quartier historique de la cité. La place Savène comprend des maisons à colombage colorées. Il y a des bâtisses en pan de bois qui sont les habitations typiques des marchands de l’époque et notamment la Maison du Vieil Alby, une des plus anciennes de la ville avec son échoppe au rez-de-chaussé. Non loin de là, la cathédrale Sainte-Cécile. Une cathédrale érigée au XIIIe siècle, de 78 mètres de haut. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est la plus grande cathédrale en brique du monde et elle résulte d’un chantier titanesque qui dure deux siècles. De l’extérieur austère, elle possède un riche décor gothique flamboyant à l’intérieur. On y trouve une sorte de bible en BD [lien qui renvoie à la tenture de l’Apocalypse] avec des fresques peintes à même les voûtes. L’ensemble épiscopal d’Albi est aussi composé du Palais de la Berbie, construit au XIIIème siècle, une importante résidence, qui a aussi des allures de forteresse.

La cathédrale Sainte-Cécile est le premier site touristique le plus visité dans le vieux quartier. C’est peu dire qu’elle est impressionnante, elle qui a des allures de château fort. © Maxpierre, cathédrale Sainte-Cécile, 2006

Les jardins du Palais de la Barbie offrent une vue panoramique sur les berges du Tarn et la cathédrale Sainte-Cécile. © GilPe, Les Jardins du Palais de la Berbie, 2015

Le Palais de la Berbie est classé au Monument historique et appartient au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2010. Il constitue l’un des ensembles épiscopaux les mieux conservés de France. © M. Strikis, Palais de Berbie, 2013

Des sorties culturelles au musée, à ne pas manquer

Toulouse-Lautrec habitait au centre du quartier historique et ses œuvres trouvent désormais résidence, pour la plupart, dans le Palais de la Berbie, ancien lieu d’habitation. En entrant dans le Cour d’Honneur, on accède à l’entrée du Musée Toulouse-Lautrec, inauguré en 1922. On trouve dans le musée : tableaux, lithographies, dessins et affiches. Les différentes salles délivrent un bilan chronologique de l’évolution de sa production. Ses jardins suspendus offrent par ailleurs une vue panoramique imprenable sur les berges du Tarn et sur la cathédrale. A savoir que Toulouse Lautrec a fait parti de la période Postimpressioniste de l’histoire de la peinture. 

Il y a également à visiter le tout jeune Musée de la mode en plein cœur de la cité épiscopale. Il date du début du XXIème siècle mais se trouve dans une partie de l’ancien couvent des annonciades, bâtisse historique datant du XIIème siècle et ayant connu des modifications et des réaménagements jusqu’au 17e siècle.

Pour en savoir plus

Zoom sur Le Jour le plus long

Zoom sur Le Jour le plus long

Le 6 juin 1944 est connu de tous comme le jour du débarquement sur les plages de Normandie des forces alliées, boutant l’ennemi Nazi hors de France. Cette victoire est le résultat d’une bataille stratégique rondement menée par les Alliés, notamment les américains et les anglais : c’est l’opération Overlord. Toutefois, pour garantir le succès du débarquement sur les plages d’Utah Beach et d’Omaha Beach, des secteurs clés doivent être contrôlés par les forces alliées afin d’empêcher les allemands de contre-attaquer et faciliter la sortie des troupes débarquées sur la plage. Parmi ces secteurs se trouve le village de Sainte-Mère-Eglise. Ce village est le théâtre d’un événement inédit, qui est l’objet d’un livre mais surtout d’un film que nous souhaitons vous faire (re)découvrir : Le Jour le plus long. CulturMoov contribue au devoir de mémoire, en vous permettant de vous immerger, de la même manière que pour un film, dans des événements historiques tant heureux que tragiques. 

Un parachutiste sur le clocher de Sainte-Mère-Eglise

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, la libération du joug nazi sur la France est imminente. Pour soutenir le débarquement sur les plages d’Utah et d’Omaha Beach, les forces parachutistes de la 82e et du 101e Airborne sautent près des côtes normandes. Parmi ces 13 000 paras à bord des célèbres Douglas C-47 Skytrain, une quinzaine d’hommes dont John Steele doivent être largués près de Sainte-Mère-Eglise, zone stratégique car située le long de la route reliant Cherbourg à Paris. Mais tout ne se passe pas comme prévu. En effet, le pilote doit voler très haut afin de ne pas se faire repérer par les forces antiaériennes allemandes. Vers 1h du matin, les paras sautent alors sur le petit village du Cotentin et non aux abords de celui-ci. Cette pluie de paras sur le village se fait attaquer par les allemands qui leur tirent dessus, ce qui rend la maîtrise du parachute compliquée. John Steele, déstabilisé, perd le contrôle de son parachute, qui s’accroche finalement au clocher de l’église. Ses tentatives pour se libérer restent infructueuses et les luttes entre paras et nazis autour de l’église font rage. Le jeune paras ne voit pas d’autre solution que de faire le mort, afin d’éviter d’être tué. Mais des soldats allemands placés dans le clocher de Notre-Dame de l’Assomption, dont Rudolf May, viennent le décrocher et le font prisonnier. Quatre jours plus tard, John Steele s’échappe (ou est libéré selon les sources) et retrouve les lignes alliées. Le parachutiste de la Compagnie F, 505e régiment d’infanterie parachutiste, participera encore à de nombreuses opérations jusqu’en septembre 1945.
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Une célébrité inattendue

De retour aux Etats-Unis et à une vie civile normale, John Steele est contacté en 1957 par Cornelius Ryan, journaliste irlando-américain, connu pour ses écrits sur la Seconde Guerre mondiale. Dans le cadre de l’écriture de son nouveau roman historique sur le Jour J, le journaliste interroge des centaines d’anciens combattants à l’aide d’un questionnaire type. Parmi ces questions il y a « Où étiez-vous le 5 juin 1944 à minuit ? », l’ancien- para répond en lettres capitales « SUSPENDU AU CLOCHER, SOUS LA CORNICHE DE L’EGLISE DE SAINTE-MERE ». Comme tout bon journaliste, Cornelius s’empare de cette histoire insolite et contacte John Steele afin qu’il lui donne davantage d’informations. Le livre Le Jour le plus long est publié en 1959 aux Etats-Unis et rend le para populaire. Le livre est un véritable succès et donne lieu à une adaptation cinématographique en 1962. L’histoire de John Steele, joué par Red Buttons, est l’objet d’une séquence tournée à Sainte-Mère de cent quarante secondes sur deux heures cinquante de film. Alors, la célébrité du para du 82e Airborne est née, ainsi que celle du petit village du Cotentin, qui reçoit près de 200 000 visiteurs chaque année. Toutefois, les différents arrangements du film ont mené à des polémiques, notamment par le choix du réalisateur d’installer le parachutiste du côté de la place de l’église pour des questions techniques, alors qu’il était en réalité de l’autre côté. D’autres modifications ont suscité l’indignation ou la surprise du public. 
Les films sur la Seconde guerre mondiale sont nombreux : La liste de Schindler, la Vie est belle, Il faut sauver le soldat Ryan, les Femmes de l’ombre, le Mur de l’Atlantique… tous nous immergent au cœur de cette grande guerre et se révèlent être de véritables sources d’apprentissage pleines d’anecdotes historiques
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Omaha Beach : 6 juin 1944
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Le mur de l’Atlantique
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Débarquement à la Pointe du Hoc

Zoom sur le parc Montsouris

Zoom sur le parc Montsouris

Le parc Montsouris est imaginé au Second Empire dans le cadre du projet d’aménagement urbain du baron Haussmann, qui décide d’offrir aux Parisiens des espaces verts aux quatre points cardinaux de Paris : le bois de Boulogne à l’ouest, le parc des Buttes-Chaumont au nord, le bois de Vincennes à l’est, et le parc Montsouris au sud. Ces espaces, surnommés poumons verts de Paris, ont pour objectif d’améliorer l’hygiène dans la capitale par une meilleure qualité de l’air. En plus de ces quatre parcs, un square dans chacun des quatre-vingts quartiers de Paris sera également créé.
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Un écrin de verdure au cœur de Paris

L’évolution de l’aménagement urbain parisien

Des travaux laborieux

La construction du parc est lancée en 1860, sous la direction de l‘ingénieur en chef du Service des Promenades et Plantations, Adolphe Alphand. C’est un travail laborieux qui est mis en place, de par la topologie du terrain et surtout, la présence de monuments, constructions et édifications déjà bien ancrés dans le paysage. En effet à l’origine, la plaine Montsouris est en partie occupée par les carrières de pierre Montrouge. Complètement désaffecté, le site doit être sécurisé et consolidé avant d’y apporter les aménagements végétaux. Ainsi, le parc sera véritablement mis en chantier en 1867, soit sept ans plus tard, et inauguré en 1869. Les travaux ne prendront fin qu’en 1878, en partie retardés lors des combats de la Commune qui sévissent dans tous Paris en 1871. Un autre problème de construction réside dans la présence des 813 tombereaux d’ossements qui proviennent du cimetière des Innocents, déplacés là lors de sa fermeture définitive.

La Petite Ceinture de Paris

L’aménagement du parc s’accompagne de travaux permettant de réaliser la ligne de Ceinture sud (qui deviendra la Petite Ceinture). Ouverte par tronçon de 1852 à 1869, cette ligne de chemin de fer à double voie de 32 kilomètres de longueur fait le tour de Paris à l’intérieur des boulevards des Maréchaux. Elle permet aux trains de marchandises de contourner la capitale en évitant les gares terminales, et offre aux voyageurs un service de transport à travers les quartiers périphériques. A Montsouris, elle est construite en tranchée, une réalisation ingénieuse qui vaudra à Alphand d’être cité dans le monde entier comme exemple réussi d’intégration paysagère. Elle permet la desserte des entrepôts des Gobelins et des abattoirs de Vaugirard notamment, ainsi que le transit de trains d’autos des usines Citroën de Javel. Peu à peu abandonnée face au succès du métropolitain, les infrastructures ont été pour la plupart laissées en friche.
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La Petite Ceinture envahie par la végétation à Montsouris
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La Petite Ceinture envahie par la végétation à Montsouris

L’observatoire météorologique de Montsouris

L’observatoire de Montsouris est fondé en 1872 par deux météorologues, Charles Sainte-Claire Deville et Emilien Renou. Jusqu’en 1886, c’est le Palais Bardo qui accueille l’observatoire, un édifice construit pour représenter la Tunisie à l’Expositions universelle de 1867, et remonté dans la partie sud du parc en 1869. Il sera utilisé jusqu’en 1974. Malheureusement, le bâtiment est aujourd’hui disparu, ayant intégralement brûlé lors d’un incendie en 1991. Après l’abandon du Palais en 1973, de nouveaux locaux sont construits et mis à disposition du personnel. Cette station enregistre sans interruption les données climatiques à Paris depuis avril 1872. Ainsi, elle est l’une des stations qui nous offre la plus longue série climatologique de France. Si depuis 2011, les équipes travaillent depuis le centre de Saint-Mandé, les capteurs eux, sont toujours sur place. Ces données climatologiques nous permettent entre autres de constituer l’histoire du climat dans la capitale, et concentrent des informations sur les records et les moyennes de températures, sur les précipitations, la durée d’ensoleillement ou encore la force du vent. Vous vous demandez quel est le record de chaleur enregistré à Paris ? On vous dit tout dans notre story dédiée, sur Facebook et Instagram !
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Le Palais Bardo
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La station météorologique
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La station météorologique

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Le bâtiment Météo France du parc

Préservation de la biodiversité

Le parc Montsouris a été réalisé sur le modèle du jardin anglais, Napoléon III étant fortement inspiré des parcs londoniens, véritables lieux de rencontre où se mêlaient les différentes classes sociales. Le parc Montsouris mesure près de 15 hectares et 1,5km de circonférence. On y trouve des espèces végétales provenant du monde entier et, parmi les quelques 1400 arbres plantés, des arbres classés « remarquables » et pour une grande partie centenaires. On peut donc y admirer un Ginkgo Biloba planté en 1935, un séquoia géant d’Amérique (parmi les plus grands arbres au monde) ou encore le fameux cèdre du Liban, à l’envergure remarquable. Cette végétation luxuriante attire un grand nombre d’espèces d’oiseaux, comme le héron cendré, qui trouvent refuge dans les nichoirs disposés à leur intention sur la petite île. Labelisé EcoJardin, le parc Montsouris est un lieu de promenade idéal pour vivre un réel dépaysement au cœur de Paris. Il fait également partie du sentier de grande randonnée GR1.
Les arbres remarquables du parc

Zoom sur le musée du Quai Branly

Zoom sur le musée du Quai Branly

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Une visite dépaysante au musée du Quai Branly – Jacques Chirac
Le musée du Quai Branly adopte depuis 2016 le nom de musée du Quai Branly – Jacques Chirac, en l’honneur du président français à l’origine du projet. En effet, outre la tradition des grands projets culturels des présidents, il était de notoriété publique que Jacques Chirac appréciait fortement ce qu’on appelait à l’époque les “arts premiers“, c’est-à-dire les arts traditionnels des cultures et civilisations non-occidentales. C’est la raison pour laquelle il est également possible de découvrir des œuvres et créations du monde entier à Sarran, en Corrèze, dans le musée du président Jacques Chirac. Avant de vous laisser déambuler à la découverte des fascinantes civilisations du monde, on vous propose ici un zoom sur l’architecture du musée du Quai Branly – Jacques Chirac.

La starchitecture de Jean Nouvel

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Jean nouvel est un architecte français qui débute au milieu des années 1970, et qui se confrontera dès le départ aux codes de l’époque. Il a une prédilection pour les constructions en verre et en métal, bien qu’il aime également travailler dans le réaménagement de bâtiments anciens qu’il tend à faire dialoguer avec des codes plus modernes de l’architecture. Distingué à de nombreuses reprises par des prix élogieux, Jean Nouvel est l’exemple même de la starchitecture. Dans le cas du musée du Quai Branly, on compte à la fois sur les collections et sur la renommée de l’architecte pour faire venir les visiteurs. C’est une parade de plus en plus fréquente lors de la construction de nouveaux édifices culturels, comme on peut le constater avec le Louvre Abu Dhabi, par Jean Nouvel également, ou bien avec les constructions de Franck Gehry comme le musée Guggenheim à Bilbao et la Fondation Louis-Vuitton à Paris.
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La construction du Musée

S’étant forgé au fil des ans une renommée internationale, Jacques Chirac choisit donc Jean Nouvel pour établir les plans du musée du Quai Branly, inauguré le 23 juin 2006,* après 11 ans de travaux. Les coûts de construction du musée s’élèvent à près de 233 millions d’euros, il comporte quatre bâtiments d’une surface totale de 40 600 m2.
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Le bâtiment principal du musée
Le plus grand de ce bâtiment est le pont-musée. En adéquation avec les préférences architecturales de Jean Nouvel, il est recouvert de façades vitrées sérigraphiées et partiellement habillé de bois. Ces façades ont pour fonction d’empêcher la lumière du soleil d’attaquer les pigments des objets exposés les plus fragiles, qui sont constitués de matières organiques comme les fibres, les peaux, les plumes… A l’intérieur, les œuvres sont donc mises en valeur par un éclairage scénographique réfléchi, tirant sur les tons ocre, rouge et noir pour apporter une “charge spirituelle”. Le concept du bâtiment, comme son nom l’indique, est qu’il repose sur des piliers de 10 mètres de haut, permettant de garder l’espace vert déjà présent au sol. Ce pont accueille principalement les expositions permanentes et temporaires.

L’un des premiers murs végétalisés au monde

Aujourd’hui, les murs végétaux font partie intégrante du paysage urbain. Ils permettent de multiplier les espaces verts en ville sur un espace réduit, et combattent notamment les effets de la pollution. Patrick Blanc est l’un des premiers au monde à réaliser un mur végétal, en 1986 à La Villette. Il réalise le mur végétal du musée du Quai Branly en 2004. Il sera pendant plusieurs années le plus grand mur végétal au monde, et reste aujourd’hui l’un des plus importants tant en termes de superficie qu’en termes de nombres d’espèces de plantes utilisées. Il se compose en effet de 15000 plantes, représentatives de plus de 300 espèces différentes, réparties sur 1000 m2 (22 mètres de haut et 47 mètres de large). Il est devenu un emblème du musée du quai Branly – Jacques Chirac et, par extension, du patrimoine parisien. En 2017, des travaux de rénovation pour renforcer la structure métallique qui porte le mur sont nécessaires. Patrick Blanc est toujours aux commandes, et en profite pour intégrer de nouvelles espèces. Le nouveau mur comporte ainsi 76 espèces supplémentaire, provenant de massifs montagneux du monde entier, capables de s’adapter aux conditions climatiques de la capitale. Depuis son premier mur, le botaniste a su multiplier les innovations en France, mais aussi partout dans le monde. Un travail que vous pouvez suivre en images sur son site internet.
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Le mur végétal du Quai Branly
Et vous, quel est votre musée parisien favori ? On vous attend sur nos réseaux sociaux Facebook et Instagram pour échanger avec nous sur la culture et le patrimoine en France ! Et pour plus de conseils sur les plus beaux musées à visiter virtuellement, rendez-vous sur notre article de blog dédié.

Zoom sur les passages couverts de Paris

Zoom sur les passages couverts de Paris

Au lendemain du Premier Empire, Paris conserve toutes les caractéristiques d’une ville médiévale. Contrairement à d’autres grandes villes européennes, comme Londres, Paris est dotée de rues étroites et rarement pavées, envahies de détritus et de boue, faute d’égouts. En somme, s’y promener n’est guère plaisant. Si l’on mentionne le plus souvent les travaux Haussmanniens de la seconde moitié du XIXème siècle, des premiers travaux vont permettre aux piétons de devenir roi à Paris. À l’occasion d’une promenade sur place sur les Passages couverts de Paris avec @Daneel Art, on vous raconte leur histoire ici !
Zoom sur les passages couverts de Paris
Zoom sur les passages couverts de Paris
Zoom sur les passages couverts de Paris

Découvrez les passages des Panoramas et Jouffroy avec votre guide ! 

Le nouveau Paris

Avant les fameux aménagements urbains du Baron Haussmann, qui créeront la polémique, la Révolution va permettre une première modernisation de la ville. Alors que les biens des aristocrates et du clergé sont confisqués, de grandes parcelles de terrains se retrouvent disponible à la spéculation financière. Ainsi sous la Restauration surtout, âge d’or de ces spéculations, on voit naitre les passages couverts parisiens. Développés autour des grands boulevards, proches des attractions citadines, les passages permettent aux piétons de relier différents points d’intérêts lors d’une promenade agréable et à l’abris. Surtout, ils deviennent des lieux de vie mondaine grâce à la présence de commerces, restaurants et salons de lecture. Leur architecture très spécifique en fait un lieu propice à la flânerie : grandes verrières qui laissent passer la lumière, grande hauteur sous plafond, décors inspirés de contrées lointaines. Tout est fait pour faire de ces galeries non plus seulement un lieu de passage, mais également un lieu de commerce. Paris comptera jusqu’à une trentaine passages couverts dans les années 1850 et exportera le modèle vers plusieurs autres villes en France puis à l’étranger. Le passage du commerce à Niort sera ainsi le premier passage de ce type ouvert en province, suivi par la galerie Bordelaise.
 

Le plus beau passage couvert : la Galerie Vivienne

La plupart des passages encore visibles aujourd’hui se situent entre le 2ème et le 9ème arrondissement de Paris. Et parmi les plus prestigieux, il nous faut citer la galerie Vivienne. Elle est tout d’abord l’exemple parfait de la frénésie qui règne à l’époque lorsque l’on parle de spéculation. C’est un notaire, monsieur Marchoux, qui décida dans les années 1820 d’investir sa nouvelle fortune dans la construction d’une galerie commerciale prestigieuse. Il fait appel à l’architecte François-Jacques Delannoy, lauréat du prestigieux prix de Rome, pour élaborer les plans du passage. Inaugurée en 1826, la galerie Vivienne rencontre un succès commercial immédiat grâce à ses nombreuses boutiques de luxe (près de 70 !) qui attirent une foule animée. Par ailleurs, sa situation privilégiée sert également de raccourci pour rejoindre le Palais-Royal, foyer de la vie parisienne jusqu’en 1831. Aujourd’hui propriété de l’Institut de France, la galerie Vivienne a retrouvé tout son lustre après avoir été menacée de destruction dans les années 1970. De nombreux appartement et plusieurs boutiques de luxe se dispersent sur une longueur totale de 146 mètres. On peut d’ailleurs encore y voir l’ancienne demeure de Vidocq, célèbre bagnard français devenu chef de la Police, dont on vous raconte les péripéties sur notre compte Instagram.
Zoom sur les passages couverts de Paris
Zoom sur les passages couverts de Paris
Zoom sur les passages couverts de Paris
Zoom sur les passages couverts de Paris
La luxueuse galerie Vivienne.

Une frénésie sans limite

Inspirés par cette réussite, les promoteurs de la société Adam Cie lancent en 1826 les travaux de construction d’une galerie qui deviendra une grande rivale, la galerie Colbert. En y jetant aujourd’hui un coup d’œil, on voit pourtant qu’elle ne comporte plus aucun commerce. Construite en parallèle de son ainée, les promoteurs de la galerie Colbert misent sur une architecture opulente et créative, dans un style néoclassique. Ainsi, on peut y admirer une magnifique rotonde, surmontée d’une coupole en verre, avec en son centre, la statue d’Eurydice mourante. Pourtant, cette galerie ne rencontrera jamais le succès escompté par ses propriétaires. La présence de la brasserie du Grand Colbert, brasserie parisienne légendaire, ne suffira pas à attirer une clientèle aussi massive qu’à la galerie Vivienne. Malgré un classement à l’inventaire des Monuments historiques en 1974, son délabrement est tel qu’elle ne pourra pas être sauvée. En 1983, la galerie Colbert originelle est démolie pour être reconstruite à l’identique par l’architecte Louis Blanchet. Aujourd’hui tournée vers la culture, elle abrite notamment l’Institut Nationale d’Histoire de l’Art (INHA) et l’Institut National du Patrimoine (INP).
Zoom sur les passages couverts de Paris
Zoom sur les passages couverts de Paris
Zoom sur les passages couverts de Paris
Zoom sur les passages couverts de Paris
En parallèle, la galerie Colbert.

La fin des galeries

A partir de 1831, le roi Louis-Philippe s’installe aux Tuileries. La vie mondaine s’éloigne alors des passages couverts, qui deviennent des lieux propices aux jeux d’argent et la prostitution. Les travaux haussmanniens finiront de déplacer les centres d’animations vers les grands boulevards. Ces travaux de réaménagement urbain qui visent à agrandir les artères parisiennes, vont en effet supprimer une cinquantaine de rues et passages, sans mentionner les plus de 2000 maisons abattues. Si les grands travaux du baron Haussmann marquent donc le début d’un certain déclin, les passages couverts bénéficient aujourd’hui d’un nouvel intérêt des visiteurs pour le Paris d’époque. Leur charme hors du temps ont reconquis le cœur des Parisiens et des touristes, qui se promènent avec plaisir au sein de ces passages, pour beaucoup restaurés.
 
Dix-huit passages couverts nous sont parvenus, paris lesquels le Passage Jouffroy et le Passage des Panoramas, que vous propose de visiter Catherine lors d’une visite virtuelle inédite ! Caméra à la main, elle ne manquera pas de vous compter l’histoire des plus beaux passages couverts de Paris. Vous souhaitez avoir une présentation complète des passages parisiens et découvrir les plus secrets d’entre eux ? Thierry vous propose pour sa part une visioconférence dédiée, à découvrir également sur CulturMoov

Zoom sur le Marais juif à Paris

Zoom sur le Marais juif à Paris

Nous avons plusieurs fois parlé de l’incroyable richesse culturelle du Marais et de ses monuments historiques. Certains encore visibles, comme l’Hôtel de Sully, d’autres aujourd’hui disparus, comme la prison du Temple, sont les témoins des derniers instants de la monarchie. Au-delà d’être un quartier privilégié par l’aristocratie, le Marais a continué d’attirer différentes communautés. On vous propose donc un zoom sur le Marais juif en attendant la prochaine visite guidée CulturMoov, qui vous permettra de découvrir rues, façades, jardins, synagogues, écoles juives ou ancien hammam, tous porteurs de l’âme, des rituels et des traditions du quartier.
 

Le Pletzl

L’histoire des juifs en France remonte au 1er siècle après J-C, ce qui en fait l’une des plus anciennes présences juives d’Europe Occidentale. Très tôt, ils prennent l’habitude de se regrouper par quartier, afin de conserver leurs traditions plus facilement. Dans le Marais, le Pletzl (ce qui signifie « petite place ») est le quartier juif le plus célèbre de la capitale, datant du XIIIème siècle. S’étendant de part et d’autre de la place Saint Paul, il ne reste aujourd’hui que quelques rues vestiges de son développement. Pourtant, le Pletzl connu une forte animation entre la fin du XIXème siècle jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, accueillant des dizaines de milliers de juifs ashkénazes d’Europe de l’Est fuyants pogroms et persécutions. Il reste un quartier typique, dont de nombreux bâtiments nous plongent dans la culture des communautés juives.
zoom_sur_le_marais_juif_La célèbre rue des Rosiers

La célèbre rue des Rosiers. 

Religion

La synagogue de la rue Pavée vous surprendra par son architecture que certains s’amusaient à appeler « style nouille ». Ce surprenant édifice Art nouveau réalisé en 1913 a en fait été dessiné par Hector Guimard, le créateur des célèbres bouches du métro parisien. Elle dénote par sa structure, toute en hauteur et très étroite, contrainte par le peu de surface dont disposait l’architecte. Elle fut la cible en 1941, comme d’autres édifices religieux juifs, d’attentats menés par des collaborateurs à l’occupant nazi, antisémite. Une autre synagogue tout autant surprenante par son architecture est celle de la rue des Tournelles, à côté de la Place des Vosges. En effet, elle est l’exemple de l’usage du métal dans les nouvelles constructions, bénéficiant du savoir-faire de l’ingénieur Gustave Eiffel. Si certaines des synagogues juives sont ouvertes au public, d’autres sont plus difficiles d’accès. On vous conseille de vous intéresser à la programmation des Journées Européennes du Patrimoine si vous souhaitez pousser les portes de ces lieux de culte.
 
À l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine 2022, retrouvez également les visites guidées exclusives sur Paris et Bordeaux proposées par CulturMoov
 
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La synagogue de la rue Pavée. 
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La synagogue de la rue des Tournelles. 

Gastronomie

Comment ne pas mentionner les spécialités culinaires lorsque l’on parle du Marais juif ? Pour tous les gourmands, de nombreuses adresses ont vu les générations se succéder pour perpétuer ce savoir-faire. La rue des Rosiers concentre à elle seule une bonne partie des restaurants et boulangeries les plus réputés encore ouverts. Au numéro 27, la Boutique Jaune, reprise depuis 1946 par la famille Finkelsztajn, mais établie depuis 1865, vous propose des spécialités yiddish d’Europe de l’est comme la Vatrouchka russe au fromage blanc ou le Apfel Strudel viennois. Il serait également impensable de ne pas tester les falafels, ces boulettes de pois chiches mélangés à diverses épices, et disposés avec des légumes dans de moelleux pains pita.
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La Boutique Jaune en 1895. 
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La Boutique Jaune aujourd’hui. 
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L’intérieur de la boulangerie du 16 rue des Rosiers.

Culture

L’offre culturelle dans le Marais n’est pas en reste, loin de là. Le musée d’art et d’histoire du Judaïsme, ouvert depuis 1998, est l’héritier des collections du musée d’Art juif de la rue des Saules, créé en 1948 par des survivants de la Shoah. Ce musée de France, fort de près de 12000 œuvres et de très nombreux fonds d’archives, présente l’histoire des communautés juives de France. Il est situé dans l’Hôtel Saint-Aignan, un hôtel particulier conservé grâce à la loi Malraux de préservation et de mise en valeur de 1962, et qui fait du Marais le premier quartier sauvegardé de Paris.
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La cour d’honneur de l’Hôtel Saint Aignan. 
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La statue de Dreyfus qui y a été inaugurée. 

Pour aller plus loin et passer les frontières de la capitale, le premier musée permanent consacré à l’affaire Dreyfus ouvrira ses portes dans la maison Zola, à Médan. « Zola et Dreyfus, liés de leur vivant par une lutte sans concession pour la vérité et la justice, sont désormais célébrés, ensemble, dans ce lieu symbolique du croisement de leurs destins et des valeurs pour lesquelles ils se sont tant battus. » Le but du musée Dreyfus sera de traiter de l’affaire certes, mais également de l’inclure dans les enjeux contemporains liés au fonctionnement de la justice, à l’antisémitisme ainsi qu’au rôle des médias et des réseaux sociaux.

La maison Zola à Médan.

Bienvenue à Laon ou “la montagne couronnée” de bœufs

Bienvenue à Laon ou “la montagne couronnée” de bœufs !

Laon est située dans la préfecture de l’Aisne, proche de Reims et de Saint-Quentin, en terre picarde, à 150 kilomètres au Nord de Paris. De quoi s’échapper quelque temps de la capitale et profiter d’une des plus belles villes de France, ancienne capitale du Royaume français : venez marcher sur les pas de l’ancienne royauté carolingienne !


Si vous voulez en savoir plus sur la Picardie, une vidéo sur son musée est publiée en ligne et Culturmoov vous a concocté une promenade au cœur de l’Histoire de Laon.  Le blog consacre également un article à la basilique de Liesse, située dans ses environs.

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La cathédrale illuminée, de nuit. Elle surplombe la ville par sa hauteur.

© Raimond Spekking, Cathédrale Notre-Dame de Laon de nuit, 2016

Une ville en constante évolution : ne tardez pas avant un énième changement

Il y a quarante millions d’années, il y avait à Laon un océan tropical, une mer chaude. Depuis le IIIe siècle, la ville commence à être habitée. Pendant l’Antiquité c’est une forteresse gauloise, puis romaine, juchée sur une colline qui surplombe toute la plaine Picarde (110 m de hauteur). Sa situation la rend imprenable. La ville, construite comme un lieu défensif, n’a jamais été prise pendant mille ans. Puis au VI ème siècle, l’évêque d’une des villes les plus puissantes de la Gaule, Saint-Rémy, décide de faire de Laon un évêché. La ville devient par la suite capitale des derniers rois carolingiens de la Francie occidentale pendant près de cent ans.

 

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Il est possible de réaliser une balade de six kilomètres autour des remparts, d’une durée de deux heures.

© Jingler, Laon, France

Un patrimoine très riche, désormais protégé

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Il y a donc plusieurs bâtiments religieux à Laon malgré que certains aient été pillés pendant la Révolution. Demeure notamment l’église de Saint-Martin de Laon.

© Pline, Eglise Saint-Martin, Laon, 2011, photo

Désormais, la ville s’organise en deux parties : la partie haute avec la cité médiévale et la ville basse, plus récente. Tous les siècles sont finalement représentés : on y trouve aujourd’hui le plus grand secteur préservé de France, avant le château de Versailles. Il y a également des souterrains dans la ville (75 hectares sur deux sous-sol.), ce qui la fragilise et qui génère des risques d’effondrements (il existe des techniques pour y remédier). Autre dommage : le riche patrimoine monumental de la ville de Laon est impacté par la période révolutionnaire. Le regroupement des paroisses urbaines entraîne la désaffection et la vente d’un grand nombre d’églises tandis que la suppression des ordres religieux vide les abbayes et les couvents. Avant la Révolution : douze paroisses urbaines et six autres dans le faubourg. Aucune voie ne s’est élevée en 1830 pour regretter la disparition des anciens monuments de Laon.

La Cathédrale Notre-Dame de Laon et ses 16 boeufs

Demeure cependant la cathédrale Notre-Dame de Laon, bâtie en acropole, flanquée par cinq tours et protégée par sept kilomètres de remparts. De loin, elle fonctionne comme un point de repère dans le paysage pour les pèlerins. De nombreuses sculptures (1555 – 1180) du premier âge gothique, à-même la cathédrale, sont destinées aux pèlerins qui ne savent pas lire. L’Église constitue effectivement un des premiers édifices religieux du gothique primitif, avec encore quelques influences romanes. Elle est contemporaine de Notre-Dame de Paris.

Une particularité des tours : elles sont surmontées à leur sommet (56 mètres de hauteur) de 16 bœufs sculptés au total, en hommage aux animaux qui avaient peiné pour la construction de la cathédrale. Mais également symboles religieux de l’abstinence, les bœufs ont le regard fuyant. Ils témoignent du retrait chrétien et constituent des intercesseurs entre le ciel et la terre.

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Voici trois des seize bœufs qui surplombent la cathédrale.

© Mme Brown, boeufs de la cathédrale Notre-Dame de Laon, 2016, photo

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Voici les portes de la cathédrale Notre-Dame de Laon, laquelle s’élève vers le ciel, sa façade dans une répartition tripartite.

Laon, medieval capital of France – Notes from Camelid Country

Pour en savoir plus, rendez-vous sur YouTube

Une révérence à Notre-Dame de Paris

Une révérence à Notre-Dame de Paris

Plusieurs millions de visiteurs viennent voir Notre-Dame de Paris chaque année. Et vous, vous intrigue-t-elle ? Peut-être préférez-vous la Sainte-Chapelle à la cathédrale Notre-Dame ? Il est possible de visiter la Sainte-Chapelle en ligne sur notre site Culturmoov, ainsi que de prendre connaissance du patrimoine religieux de Liesse et Laon en Picardie.

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La cathédrale Notre-Dame est placée sur l’île Saint-Louis, en bord de Seine.

© LeifLinding, La cathédrale Notre-Dame, Paris, 2018, photo / Quale nuovo tempo per Notre-Dame de Paris – Filosofemme

L’essor culturel, économique et religieux rhyme avec reconstruction

Une légende raconte que Notre-Dame de Paris serait née le 24 mars 1163 quand le pape Alexandre III pose la première pierre. En réalité, à ce moment, elle a déjà un passé long de près de 850 ans. La cathédrale primitive est effectivement différente de celle que nous connaissons actuellement et qui était proche de brûler. Les sources indiquent qu’elle a été construite au plus tard au IVe siècle, à la pointe orientale de l’île de la Cité

La montée en puissance de l’évêque s’affirme aux Xe – XIe siècles. Le chantier de la nouvelle cathédrale gothique en 1160 illustre la métamorphose de Paris au tournant des XIIe et XIIIe siècles. Il est commandé par les évêques et en particulier par Maurice de Sully (? – 1196). Le projet est en outre porté par un extraordinaire dynamisme économique et culturel, Paris devenant capitale du Royaume dans les années 1190. La construction de la cathédrale gothique précède la construction de l’Etat monarchique. Celle-ci s’accompagne d’une ritualisation des cérémonies du pouvoir qui prend essor dans la cathédrale Notre-Dame. Par exemple, les veillées funèbres des rois avant leur enterrement sont organisées à Notre-Dame à partir du XIIIe siècle. Après l’abolition de la Monarchie, l’Etat connaît différents régimes mais celui qui refonde totalement Paris et organise un grand chantier de rénovation de la cathédrale est Napoléon III. Il fait notamment commande à Eugène Viollet-le-Duc, architecte, d’un parvis et de jardins encadrant la cathédrale.

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Charles Louis Napoléon Bonaparte (1808 – 1873), unique président de la Deuxième République, premier chef d’Etat français élu au suffrage universel masculin en 1848, le premier président de la République française et sur le tableau il est monarque depuis 1852

© Etienne Billet, Portrait de l’Empereur Napoléon III, 1860, peinture / File:Napoleon III-Winterhalter-Billet mg 6160.jpg – Wikimedia Commons

Quels usages et regards par rapport à Notre-Dame restaurée ?

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Voici par exemple le tapis monumental du chœur. Il est tissé entre 1825 et 1833 par la manufacture de la Savonnerie

© Pierre-Yves Baudoin, Tapis monumental du chœur, 2014, photo / File:Notre-Dame de Paris – Tapis monumental du chœur – 016.jpg – Wikimedia Commons

Parmi ses multiples fonctions, Notre-Dame fait l’office de musée d’art chrétien, exposant des tableaux, des sculptures, montrant une architecture gothique et des arts industriels (orfèvrerie). Elle connaît aussi un usage politique avec les pompes impériales, conçues individuellement par Viollet-le-Duc, qui sont un moyen de propagande de l’Empire. Son usage principal est en outre religieux, l’étymologie du mot “cathédrale” renvoyant au siège épiscopal. Il y a également un usage touristique depuis le roman éponyme de Victor Hugo. La cathédrale devient le lieu de visites organisées au cours du XIXe siècle.

La cathédrale de Paris constitue enfin un motif pour les oeuvres artistiques, à commencer par les créateurs Karl Daubigny (1846 – 1886) et Jean-Baptiste Camille Corot (1796 – 1875)

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© Henri Matisse, Notre-Dame, une fin d’après-midi, 1902, peinture / O Que Diz Ele: Henri Matisse “Notre-Dame, une fin d’après-midi – 1902″(DS)

Depuis la fin de l’année 1901, Matisse rencontre des problèmes dans sa carrière artistique et ses toiles se font plus sombres. Pour autant, très peu de couleurs lui en faut pour esquisser au pinceau la cathédrale.

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© Maximilien Luce, Notre-Dame, vue du quai Saint-Michel, 1901, huile sur toile / https://misiglo.es/tag/notre-dame/

Maximilien Luce, adepte un temps du mouvement néo-impressionniste, utilise une dernière fois la touche divisée pour une dizaine de toiles sur le motif de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Une île qui bouge à Nantes !

Une île qui bouge à Nantes

Et si après les Hauts-de-France et la Provences-Alpes-Côte-d’Azur, nous voyagions sur une île qui bouge à Nantes en Pays de la Loire ? Voici une proposition de voyage culturel au centre de la ville.

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Voici un des ponts qui relie l’île de Nantes au reste de la ville. Chaque partie est urbaine et développée.


© Mike Werner (?), Pont de l’île de Nantes / Nantes – Introduction – Travel Information and Tips for France (travelfrance.tips)

L’île de Nantes, un territoire en pleine mutation

Nantes est une ville traversée de cours d’eau (avant tout la Loire), portuaire et comportant de nombreuses îles qui se sont industrialisées et urbanisées au 18e et 19e siècles. Dès le 17e siècle, des ponts sont effectivement créés pour permettre aux activités économiques de se développer sur l’île. La physionomie de l’île telle que nous la connaissons date du 20e siècle. Il s’agit désormais d’un cluster économique d’entreprises culturelles, de l’utopie tant rêvée par les élus d’une ville de Nantes centralisée. La partie de l’île incarne les figures de l’urbanisme moderne et de la technocratie. Petits pas par petits pas, les propositions culturelles se font plus régulières.

 

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Cette image permet d’avoir un aperçu des constructions sur l’île et de voir les nombreux ponts qui relient l’île au reste de la ville.

© saiko3P, vue de l’Île de nantes / 7 Programmes Immobiliers Neufs à Nantes pour 2020 – Les Meilleurs Quartiers ! (appartement-construction.com)

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Pour que cet éléphant mécanique ne soit pas le seul sur terre à vivre et à projeter de l’eau, Les Machines de l’île ont décidé en 2018 de soutenir l’association Des Éléphants et des Hommes qui vise à préserver les éléphants et leurs habitats.

© Guilhem Vellut, Les Machines de l’Île de Nantes, 2012 / Les Machines de l’Ile @ Nantes | Guilhem Vellut | Flickr

“Les Machines de l’île”, un projet culturel et touristique attractif

Parce qu’il est considéré que Nantes n’a pas une offre touristique et culturelle suffisamment innovante, il est décidé de la création d’une infrastructure inédite sur l’île de Nantes, très originale, pour attirer les visiteurs. S’ensuit un appel à idées pour un équipement sur le site des ateliers et chantiers de Nantes. Le but est de transformer l’ambiance des friches industrielles. Les élus se rallient alors majoritairement au projet des Machines de l’île, projet artistique totalement inédit, impulsé par François Delarozière, Pierre Orefice et la compagnie La Machine. Sur le site officiel des Machines de Nantes, il est écrit qu’il s’agirait d’une hybridation entre le monde de Jules Verne et les recherches de Léonard de Vinci. Quelles curieuses machines cette rencontre doit-elle produire ? On s’extasie devant un éléphant désarticulé dans lequel petits et grands peuvent embarquer ! L’effet est spectaculaire : l’éléphant rentre et sort de sa gare sous les yeux ébahis des spectateurs.

Des projets, des projets, et toujours des projets !

Un arbre au héron sur le modèle de l’éléphant était prévu pour 2022. Cependant, il est encore en cours de construction.

Par ailleurs, à côté des nefs abritant les machines s’est ouvert en 2010 la Fabrique artistique, un nouvel équipement culturel consacré aux pratiques artistiques émergentes dans des domaines très variés : musique, arts numériques et visuels et spectacle vivant.

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Aujourd’hui, seulement les premiers éléments de la ménagerie mécanique de l’arbre, ainsi que quelques branches existent. Le projet est encore en recherche de financement.

© Traaf, Les machines de l’île, la branche de l’arbre aux hérons 2, 2009 / les machines de l’île, la branche de l’arbre aux hérons 2 | Flickr

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Ces grands anneaux ont été disposés le long de l’estuaire à l’occasion de la biennale d’art contemporain en 2007, rien à voir avec les anneaux des Jeux Olympiques !

© Jean-Pierre Dalbéra, Les anneaux de nuit, Estuaire (Nantes), 2012 / Les Anneaux de nuit (Estuaire, Nantes) | Les Anneaux est une… | Flickr

Aussi, l’effort de mise en culture du site des anciens chantiers navals se prolonge par la création d’un espace public aux fortes ambitions culturelles et des offres urbaines éphémères, notamment avec la participation à une biennale d’art contemporain en 2007 par la ville de Nantes : Estuaire. Certaines œuvres sont conservées sur les lieux et toujours visibles lors d’une promenade le long de l’île.

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