Mois : mars 2022

Aux origines du street-art

Post-impressionnisme, Impressionnisme ou encore les femmes peintres, vous l’aurez compris, CulturMoov porte un intérêt particulier pour l’art.

Aujourd’hui, observons de plus près une autre forme d’art… le street art ! Vous pensiez que le street art était récent ? Détrompez-vous ! L’art de rue ou l’art urbain est un mode d’expression qui ne date pas d’hier. Né à l’origine avec le mouvement hip-hop, le tag est l’empreinte, la trace d’un message, une signature personnalisée, qui se diversifie et se vend aujourd’hui très cher…

Par Audrey Scelles, le 28 mars 2022

Il était une fois… Le Street Art

Le « Street art » est l’art, développé sous une multitude de formes, dans des endroits publics ou dans la rue. Le terme englobe la pratique du graffiti, du graffiti au pochoir, de la projection vidéo, de la création d’affiche, du pastel sur rues et trottoirs. Il est aussi utilisé pour distinguer une forme d’art d’un acte de vandalisme réalisé par un individu ou un groupe d’individus qui défendent leur territoire, leur appartenance à un groupe ou encore qui désirent passer un message.

 

Loin d’être une nouveauté dans l’histoire, le graffiti moderne marque les débuts de l’art urbain. Il naît dans les années soixante aux États-Unis, dans la ville de Philadelphie. Darryl McCray, mieux connu sous son nom de tag Cornbread, un habitant de la ville commence à écrire son nom sur les murs de la ville pour attirer le regard de celle qu’il aime : « Cornbread Loves Cynthia ». Il est largement considéré comme le premier graffeur moderne au monde. Il est par la suite imité par de nombreux autres citadins. 

À la fin des années soixante, la tendance séduit New York qui voit naître de grands noms du street art : Taki 183 ou encore Blade One. Dans la rue, sur les trottoirs, les murs, les métros ou les surfaces publiques, tout est prétexte à créer et faire passer un message visible de tous. Graffiti, pochoir, posters, stickers, projections, il existe une multitude de techniques et de matériel pour que les artistes donnent vie à des chefs-d’œuvre de rue.

Peu à peu, le street art se diffuse dans le monde entier, et de nouveaux modes d’expression urbains apparaissent, comme le pochoir ou le sticker. Chaque artiste peintre s’impose avec une marque de fabrique, que l’on reconnaît à travers la signature ou bien au style du graffiti pour les aguerris… le rat de Banksy, les mosaïques de Invader…

Art de délit, art interdit

Seulement, les graffitis sont toujours très sévèrement sanctionnés, à cette époque. Ils sont considérés comme nuisibles et destructeurs de la propriété d’autrui. Les graffiteurs sont ainsi passibles d’amendes de 1 500 à 30 000 euros, en France, et peuvent être sujets à des peines d’emprisonnement allant jusqu’à une durée de deux ans. Mais l’esprit de rue, c’est aussi échanger, affronter ses idées à celles des autres ou simplement les diffuser. C’est là toute la beauté des œuvres urbaines en ce qu’elles sont accessibles, même si souvent éphémères. Elles ne demandent pas de se déplacer dans une galerie ou un musée. Elles peuvent se trouver sur votre chemin, au carrefour d’une rue !

Le Street Art à la porte de l’Europe

New York, ville berceau des street artistes, connait un tournant en 1980. Le Maire interdit les graffitis dans la Grosse Pomme. Ce qui ne décourage pas deux artistes bien célèbres : Jean-Michel Basquiat et Keith Haring. Les deux futurs géants du street art ouvrent leur propre galerie et démocratisent leur univers, ce qui ne tarde pas à faire écho en Europe…

Dans les années 1990 apparaît le street art dans le Grand Paris. Les métros sont envahis de graffitis et la rue saturée de fresques et de dessins colorés. La capitale voit fleurir dans ses rues et sur ses immeubles des milliers d’œuvres urbaines, sans compter sur les inscriptions vandales qui marquent, indéniablement, l’âge d’or du street art. Émergent alors Jérôme Mesnager, auteur d’une immense fresque à Menilmontant ou encore Jef Aérosol, pochoiriste français connu pour ponctuer ses fresques de flèches rouges.

 

D’ailleurs, cinq kilomètres sont dédiés au street-art le long du canal Saint-Denis entre La Villette à Paris et la Porte de Paris à Saint-Denis : c’est l’idée de Street art avenue. Le projet a été lancé en 2016 avec la réalisation d’une quinzaine d’œuvres, pérennes ou éphémères. Un projet qui se poursuit investissant toujours de nouveaux lieux. Pour en savoir plus sur Saint-Denis, n’hésitez pas à lire notre article Zoom sur… la nécropole royale de Saint-Denis.

La capitale voit également naître la création d’une association, M.U.R. (Modulable, Urbain et Réactif), qui regroupe quatre-vingt artistes et impose un principe simple : tous les quinze jours, un artiste squatte de grands panneaux publicitaires de la rue Oberkampf, à Paris, et expose son œuvre.

En 2009, le Grand Palais expose pendant plus d’un mois cent-cinquante tagueurs internationaux. Commence alors une véritable reconnaissance officielle et publique.

Quelques mois plus tard, une autre exposition à la fondation Cartier, « Né dans la rue », permet à nouveau de mettre l’art de rue sous les projecteurs.

 

Accessible à tous, le street art ne demande qu’à être vu. Il se confronte aux citoyens où qu’ils soient, les surprend, leur raconte des histoires, dénonce, illumine, il est le témoin d’un art vivant et progressiste. Il n’est plus aussi éphémère qu’il l’était, et les artistes l’ont bien compris. Ils créent aujourd’hui des œuvres portables, sur toiles, sur planches, sur des pans de murs isolés et transportables et peuvent ainsi commercialiser plus facilement leur art sur un marché qui n’attend que ça.

Top 5 des plus beaux jardins en Touraine

Harmonie des couleurs, esthétique des lignes, originalité des essences… C’est à la Renaissance qu’est véritablement née l’importante tradition des parcs et jardins en Val Loire, qui vaut à la Touraine d’être encore aujourd’hui surnommée « le jardin de la France ».

Vous vous demandez quels sont les jardins à la française à voir absolument lors d’un week-end ou d’un séjour en Touraine ? Nous vous invitons à vous mettre au vert à travers cet article qui vous en dira plus sur les plus beaux jardins de Touraine !

La culture en ligne s’invite chez vous, prêts ?

Par Audrey Scelles, le 22 mars 2022

Les jardins du château de Villandry, l’évidence

Commençons notre voyage avec les jardins du château de Villandry. A l’instar du Domaine de Chantilly, ils sont aujourd’hui la plus remarquable illustration de ce savoir-faire. Dans le monde entier, le domaine est célèbre pour ses remarquables jardins à la française déclinés en six jardins répartis sur quatre terrasses. Colorés et harmonieux, les jardins de Villandry s’animent tout au long de l’année, et possèdent le label « Refuge LPO » de la Ligue de Protection des Oiseaux. Vous tomberez incontestablement sous le charme de ces plus beaux jardins de France !

Aux côtés de Villandry, c’est une véritable richesse de jardins qui s’offre à vous. Continuons…

Les jardins du château du Rivau

En plein cœur de la Touraine, à 20 minutes de Chinon et 1 heure de Tours, les jardins du château du Rivau vous transportent dans un univers magique digne des contes de fées : les bottes de sept lieues, Alice au pays des merveilles, Raiponce, le Petit Poucet… de quoi plaire à vos enfants !

Site classé « Jardin Remarquable » par le ministère de la Culture, les jardins de Rivau se composent d’une succession de tableaux évoquant l’imaginaire de la vie de château, et d’une collection d’art contemporain.

Véritable musée à ciel ouvert, le Rivau c’est aussi un Conservatoire de la Rose Parfumée : 475 variétés de roses parfumées.

Les jardins du château de Chenonceau

Les plus beaux jardins de Touraine, ce sont aussi les jardins de Catherine de Médicis et Diane de Poitiers, au château de Chenonceau. Une opposition entre deux jardins qui existera alors pour l’éternité.

 

Figure emblématique de l’Histoire de France et favorite du Roi Henri II, Diane de Poitiers était une femme innovante et inspirante. Et son jardin en est la parfaite représentation. 8 grands triangles de pelouse forment le parterre du Jardin de Diane de Poitiers, délimités par des allées bordées de fleurs et d’arbustes. En vous baladant dans ces allées, vous pourrez y découvrir un feu d’artifices de couleurs et de senteurs.

 

En face du Jardin Diane de Poitiers, le jardin Catherine de Médicis. Il se dresse fièrement et impose son élégance tout comme sa créatrice, la Reine de France. Plus petit par la taille que celui de Diane de Poitiers, son aménagement repose sur cinq parcelles de gazon, au milieu desquelles l’on retrouve un magnifique bassin. Ses allées vous offriront détente et sérénité.

Les jardins du Château-Gaillard

Véritable joyau, le Domaine royal de Château Gaillard est un écrin de 15 hectares de verdure, situé au cœur de la ville d’Amboise, la dernière demeure de Léonard de Vinci. Il est le paradis oublié de la Renaissance en Touraine. 

 

Le Château Gaillard fut le lieu d’implantation des Premiers Jardins de la Renaissance en France, et la demeure de Dom Pacello de Mercogliano, maître jardiniste des Rois et véritable inventeur de l’art des jardins, soit le « plus célèbre jardinier en Europe ». Il y acclimata les premiers Orangers de France et y de nombreuses techniques telles que la perspective des jardins. Les jardins du Château Gaillard deviennent son véritable laboratoire expérimental.

 

Vous serez invités à arpentez de somptueux jardins d’inspiration italienne, et accéderez au royaume des agrumes…

Chédigny, un village-jardin remarquable en Touraine

Terminons notre voyage au cœur de la Touraine et visitons le magnifique village de Chédigny, seul village de France à avoir reçu le label « Jardin remarquable » !

Situé entre Loches et Montrésor, il est une étape incontournable. Autrefois, le village de Chédigny était un lieu de passage emprunté par les camions et les voitures qui traversaient la région. Sous l’impulsion de son maire, Pierre Louault, le village commence sa transformation en 1998. L’objectif ? Métamorphoser les rues du village en transformant les trottoirs en d’agréables zones fleuries.

Aujourd’hui, en parcourant les ruelles de Chédigny, vous verrez près d’un millier de rosiers, 270 variétés d’arbustes et plus de 3 000 vivaces. Vous tomberez sans aucun doute sous le charme de ce petit bout de paradis !

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Au cœur de la mythologie grecque !

Dans la mythologie grecque, Icare est célèbre pour son histoire. Notamment, l’expression “Se brûler les ailes” y puise son origine, mais savez-vous pourquoi ?

Par Audrey Scelles, le 22 mars 2022

Le labyrinthe de Dédale

Dédale, issue d’une lignée royale, est un architecte inventeur qui se distingue dans de nombreux épisodes de la mythologie grecque. Perspicace et un tant soit peu manipulateur, il met son inspiration au service des plus grands.

Quant à Icare, il était un jeune homme qui avait grandi au milieu des inventions de son père, Dédale. L’une d’entre elles avait permis à la reine Pasiphaéépouse de Minos et roi de Crète, de séduire un taureau blanc. Elle s’était déguisée en vache afin de charmer l’animal. De cette étrange association, est née une bête monstrueuse au corps d’homme et à la tête de taureau, que l’on appela Minotaure

 

Gustave Moreau

Le plan d’Ariane et de Dédale

Un jour, Thésée, fils du roi d’Athènes, révolté par la cruauté de Minos, décida de se joindre à ceux que le sort avait désigné, dans l’idée de tuer la bête. Arrivé en Crète, il rencontra Minos et par la même occasion, sa fille : Ariane. Les deux jeunes gens tombèrent amoureux immédiatement, et Ariane implora Dédale de trouver une solution. Il lui suggéra de prendre une pelote de fil et de la nouer au poignet, une fois entré dans le labyrinthe. Lorsque le Minotaure sera tué, Thésée n’aura plus qu’à suivre le fil pour trouver la sortie. Cette idée fut un succès : l’animal fut tué et les prisonniers sauvés.

L’envol de Dédale et d’Icare

Fou de rage, Minos arrêta Dédale pour trahison. Il l’enferma dans le labyrinthe avec son fils, Icare. Des jours passèrent sans que Dédale ni Icare ne puissent trouver la sortie. Quand soudain, Dédale eu une nouvelle idée lumineuse ; il avait avec lui de la cire, alors il voulut confectionner des ailes pour les coller sur les omoplates !

 

Une fois les plumes ramassées, Dédale donna des conseils de sécurité à son fils : ne pas voler trop près du soleil qui fera fondre la cire et brûlera les ailes, et ne pas s’approcher trop près des vagues de l’océan qui pourraient les engloutir dans les profondeurs. Rapidement, ils décollèrent du sol et volèrent si haut que le labyrinthe devint minuscule.

 

Mais, Icare, excité par le spectacle, ne put s’empêcher d’enfreindre les règles et vola encore plus haut. Il était dangereusement proche du soleil. La cire se mit à fondre et les plumes tombèrent. D’un coup, Icare tomba dans la mer à toute vitesse et les eaux engloutirent son corps. Fou de chagrin, Dédale alla repêcher Icare, mais il était trop tard. En l’honneur d’Icare, la mer prit le nom de Mer Icarienne, et l’expression « Se brûler les ailes » fût née.

Cet article vous a plu ? Découvrez encore plus d’anecdotes sur nos personnages de la mythologie !

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